Central-Hôtel, actuellement Établissement thermal et hôtel-restaurant Saint-Roch

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > La Roche-Posay

Dans le centre-bourg de La Roche-Posay, est construit au début du 20e siècle, le Central Hôtel. Son propriétaire est Monsieur P. Rigommier.

Plus tardivement, il sera dirigé par Monsieur Roch et sa famille. Il avait alors très bonne réputation : il était recommandé par le Guide Michelin et a reçu plusieurs fois le premier prix de l’A.C.O. (Automobile Club de l’Ouest : c’est une association de défense des usagers de la route fondée en 1906. Elle est aussi à l’origine de guides illustrés régionaux comprenant des itinéraires touristiques pour les automobilistes).

L’hôtel disposait de 100 lits dans de belles chambres confortables et des salles de bains avec eau courante chaude et froide. Son restaurant proposait une cuisine de très bonne qualité. À l’arrière du bâtiment, le jardin ombragé offrait un lieu calme et reposant tandis que la grande terrasse située sur la rue était un lieu de socialisation qui permettait de se distraire.

Sur les cartes postales anciennes, le bâtiment comprend neuf travées, avec un avant-toit sur les troisièmes travée à partir de la gauche et de la droite de la façade antérieure. Une travée supplémentaire a été insérée postérieurement à l'emplacement d'une séparation plus large, entre la troisième et la quatrième travée : c'est cette nouvelle travée qui est désormais couverte d'un avant-toit.

À proximité de l’hôtel, existe une source souterraine d’eau thermale, un forage est donc réalisé afin de capter cette eau. En 1933, avec l’aide du Docteur Guyot, Monsieur Roch décide, sans autorisation, de proposer des soins thermaux au Central Hôtel. En 1935, est donc créé l’Établissement thermal Saint-Roch qui va fonctionner malgré sa condamnation pour avoir ouvert sans autorisation. Est construite une buvette pour la source d'eau minérale dans le jardin, à l’arrière de l’hôtel. Cette source est nommée Saint-Roch au Chien.

Ensuite, la Société Immobilière de La Roche-Posay deviendra propriétaire de l’hôtel, toujours sous la direction de Monsieur Roch. Enfin, après analyse des eaux, qui se révèleront similaires à celle du Grand Établissement, l’autorisation est donnée pour les exploiter et l’Établissement Thermal Saint-Roch devient alors officiel.

En 1953, Robert Fath, dirigeant de la Société Hydrominérale de La Roche-Posay, se porte acquéreur de la majorité des parts de la Société Immobilière de La Roche-Posay et réunit donc ces deux sociétés et leurs biens dans une même société : la Société Thermal de La Roche-Posay. Le Saint-Roch est alors lié au Thermes du Connétable, au Loges du Parc et à l’ancien Établissement thermal et son kiosque.

La combinaison hôtel-restaurant-thermes ainsi que la situation centrale présente des avantages importants, notamment pour ceux qui se déplacement difficilement. De plus, le Saint-Roch est ouvert toute l’année. Les curistes peuvent donc venir s’y soigner également pendant l’hiver. En 1955, est construit un bassin de stockage d’eau froide au niveau des thermes. À la fin des années 1950, avec le succès et la fréquentation du Saint-Roch est décidé d’élever le bâtiment d’un étage côté rue afin de pouvoir accueillir plus de curistes. Les travaux sont réalisés en 1958.

En 1966, la salle du restaurant est agrandit et un salon donnant sur le jardin est créé. En 1972, neuf chambres donnant sur le jardin sont construites.

Plus tard, en 1985, l’ensemble du rez-de-chaussée est réaménagé et un salon est créé sur la terrasse du 1er étage côté jardin par l’architecte Gil de Saint-Rémy. L’année suivante, un bassin de stockage d’eau chaude et de nouvelles chambres sont construites. En 1988, la partie des thermes est agrandit : le bâtiment du laboratoire Chaigneau attenant au Saint-Roch est acheté et démoli puis y est construit un bâtiment d’accueil et de distribution (escalier et ascenseur) par l’architecte Alexandre Levandowski. Les chambres sont aussi rénovées.

En 1992, l’hôtel Saint-Roch est climatisé, les neuf chambres donnant sur le jardin sont réaménagées, une suite au quatrième étage est aménagée et la partie des thermes est complètement restructurée. En 1997, un ravalement de façade et une terrasse sont réalisés par l’architecte Philippe Coutant. Il réalisera aussi en 2004, l’extension des bureaux au-dessus du local des pompes des thermes. En 2002, le restaurant Saint-Roch est réaménagé.

Lors de ces différents travaux, le bâtiment a subi de nombreuses modifications, notamment sa façade qui aujourd’hui, a perdu beaucoup de détails architecturaux et de décors présents à l’origine.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Le Saint-Roch est attenant à d'autres bâtiments notamment au nord et à l'arrière. Il est situé en bord de voie. Il possède un jardin en partie arrière. Le bâtiment présente un plan irrégulier et s'organise en cinq niveaux : un rez-de-chaussée, trois étages puis un comble perdu. Le toit à longs pans est couvert en ardoise. Le premier et deuxième étage se distinguent du rez-de-chaussée et du troisième étage par une couleur de crépis différente : rose pâle et saumon. De plus, un bandeau mouluré blanc vient encadrer ces deux niveaux centraux. La façade principale est ordonnancée et à dix travées. Chaque travée est composée d'une ouverture à chaque niveau excepté pour le comble perdu. À chaque étage, toutes les fenêtres sont identiques mais leur décor diffèrent. Au premier étage les fenêtres présentent au niveau du linteau : des crossettes et une clé de voûte mouluré blanche, un arc décoré de brique verte. Les fenêtres du deuxième étage ne possèdent ni clé de voûte, ni moulures et celles du troisième étage ne possède pas de décor. La façade est flanqué de huit cabochons entre le premier et second étage ainsi qu'au niveau du troisième étage. Ce dernier, est décoré d'un bandeau composé de brique verte. Au niveau de la quatrième travée depuis le pignon gauche, la toiture est marquée par un avant-toit soutenu par deux aisseliers et surmonté d'un épis de faitage en zinc. Le rez-de-chaussée est percé de fenêtres et de portes-fenêtres donnant accès à une terrasse surmontée par rapport à la voie et accessible des marches. Cette terrasse est protégée par une grande marquise métallique de style contemporain. En partie gauche de la façade se trouve la source d'eau thermale Saint-Roch en libre service, la fontaine est protégée par une marquise de style identique à celle de la terrasse.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : ciment

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Étages

rez-de-chaussée, 3 étages carrés

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. en bord de voie

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , La Roche-Posay , 4 Cours Pasteur

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2014 AM 534, 660, 657, 658

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...